28 mars 2007
La photographie numerique
Bien que le numérique simplifie la prise de photos, il serait illusoire de penser qu’il suffit de presser un bouton pour obtenir une photo qui vous satisfasse. Les différents automatismes incorporés dans les appareils numériques (autofocus, déclenchement du flash par mesure de la luminosité…) ne dispensent pas d’un minimum d’attention lors de la prise de vue. Voici quelques conseils :
Le temps de pose.
Faut-il choisir un temps de pose long ou courte ?
Sachant que le volume de lumière imprimé sur la surface d’acquisition de l’appareil (qu’il s’agisse d’un film argentique ou numérique) est directement lié au temps de pose. Le choix de ce dernier dépendra de la luminosité de la scène photographiée. Un manque de lumière sera compensé par un temps de pose plus long afin d’éviter une sous-exposition, tandis qu’une scène très lumineuse imposera un temps de pose court pour éviter la surexposition.
Lorsque la pose est longue, les mouvements de la scène sont restitués, créant des effets de flou de déplacement.
Cet inconvénient peut cependant être contourné en combinant les réglages de temps de pose à ceux d’ouverture de l’objectif.
L’ouverture de l’objectif
En jouant sur l’ouverture de l’objectif, on peut augmenter la quantité de lumière que reçoit la surface sensible. Pour un même temps d’exposition, un diaphragme plus ou moins ouvert fera varier la quantité de lumière captée.
Il faut par ailleurs savoir que la longueur de la focale utilisée par l’appareil (souvent appelée « zoom ») influe également sur la luminosité reçue. Les courtes focales, reçoivent plus de lumière que les focales longues (« gros zoom ») dont le faible angle de champ permet une moindre luminosité.
Aussi, pour définir l’ouverture d’objectif appropriée, il est nécessaire de prendre en compte deux variables, le diamètre du diaphragme et sa longueur focale.
Si certains appareils numériques permettent de régler la sensibilité du capteur CCD, ce n’est pas le cas de tous et la précision n’est pas aussi bonne qu’avec les pellicules des appareils argentiques.
La mise au point
La grande majorité des appareils numériques disposent de systèmes de visée qui effectuent automatiquement la mise au point. C’est ce qu’on appelle l’autofocus. Par défaut, l’appareil ajuste la netteté de la scène par rapport à l’élément se trouvant dans une portion définie de l’écran, le plus souvent un rectangle situé au milieu de l’objectif. Si en théorie la composition d’une photographie repose sur un placement dans l’espace qui privilégie un positionnement du sujet principal au milieu, on peut choisir de placer le sujet ailleurs. Dans de pareils cas, l’appareil risque de se tromper et faire la mise au point sur un autre élément rejetant dans le flou les éléments qui constituaient l’intérêt de la photo.
Dans se cas, une mise au point manuelle s’avère indispensable. La première possibilité consiste à spécifier une autre zone pour le réglage de la netteté. Une seconde solution sera de spécifier une plage de distance séparant l’objectif du sujet de la photographie.
Le Zoom (ou focale)
Il permet, en demeurant à distance constante d’un point, de s’en rapprocher virtuellement par le biais de l’image reconstituée par l’objectif. Il devient ainsi possible de photographier en détail une scène qui en temps normal apparaîtrait comme trop éloignée.
Dès lors que la focale est supérieure à 50 millimètres (équivalent du champ de vision humain) il est possible de zoomer.
En dessous de 50 mm, l’effet s’inverse et on entre dans la catégorie des grands angles qui, au lieu de resserrer le champ de vision sur un point précis, l’élargissent et permettent ainsi d’englober une partie plus importante de la scène. C’est un dispositif particulièrement intéressant pour le rendu des paysages au travers de son effet panoramique.
Si le zoom optique permet d’ « agrandir » le sujet sans perte de qualité, le zoom numérique, quant à lui, conduit à une dégradation de la résolution de la photographie.
Le zoom en effet d’éviter des déformations de l’image. C’est pourquoi, en portrait, on utilise une focale de 80 mm là où rapprocher l’appareil du sujet aurait pu sembler suffire.
Par contre l’utilisation d’un zoom nécessite souvent l’installation de l’appareil sur un pied lors que le grossissement assez important car le zoom amplifie le moindre mouvement de l’appareil (risque d’obtenir une image floue).
Equilibrer l’image.
Equilibrer une image revient agencer les différents éléments de la photographie en fonction de l’espace qu’ils occupent. Cette composition fait intervenir une part de subjectivité et dépend de la sensibilité de chacun.
il y a tout de même quelques trucs :
> La règle des trois tiers
Elle consiste à diviser l’image en 9 rectangles d’égales surfaces. Le sujet de la photographie occupera logiquement plus ou moins le rectangle central car il est naturel pour l’observateur d’y focaliser sa lecture de l’image.
Les rectangles disposés autour du sujet vont quant à eux permettre d’organiser l’environnement selon des lignes de symétrie. Il faudra, par exemple, veiller à ce que s’établisse un équilibre entre les volumes et les masse de couleurs. Le cadrage aura donc également pour fonction d’incorporer ou d’exclure certains éléments afin d’équilibrer la composition. Pour les photos d’extérieur, il faudra faire attention à équilibrer le ciel et la terre autour de la ligne d’horizon qui occupera à peu près la ligne horizontale centrale de la photo.
Ceci n’est qu’un conseil d’ordre général. Aussi, une fois la photo organisée, faudra-t-il se poser la question du parti pris artistique qui pourra être, par exemple, d’approcher le sujet de coté en le rejetant dans l’un des rectangles annexes tout en dirigeant le regard vers celui-ci par un jeu de contraste.
Le recadrage est toujours possible après coup par le biais de logiciels (photoshop, illustrator…).
> Réglage des couleurs de la photographie
Le numérique est souvent propice à des erreurs quant au réglage des couleurs. Il arrive très souvent qu’une photo nécessite une retouche des couleurs.
L’apparence de tout sujet est directement liée à la lumière qui éclaire la scène.
Nous avons évoqué précédemment les problèmes de surexposition et de sous-exposition qui impliquent de jongler entre plusieurs paramètres pour obtenir une photo qui ne soit pas trop terne, pale ou floue..
En clair, la lumière va changer la couleur de l’objet photographié. En considérant que la luminosité produite par le soleil, aux alentours de 5600°K, constitue une norme qui permet d’appréhender la véritable couleur d’un objet, on peut prévoir les changements de couleur sous une lumière plus chaude ou plus froide. En effet, seule une lumière parfaitement blanche révèle la vraie couleur d’un sujet. Avec des lumières de chaleur inférieure à cette valeur de référence, on va progressivement tirer vers le rouge, tandis que des lumières plus chaudes nous emmènerons vers le bleu.
Les possesseurs d’appareils numériques se fient aux automatismes intégrés à leurs appareils et à leurs préréglages. Par défaut, l’appareil numérique risque fort de se tromper dans la détection des couleurs. Il est toujours possible de déclencher manuellement l’un des filtres (par exemple, le très répandu « couché de soleil »).
Aussi, la correction des couleurs par le biais de retouches informatiques s’avèrera d’une particulière importance.
> Les yeux rouges
La coloration des pupilles en rouge lors de l’utilisation d’un flash est un problème récurrent en photographie. Ce phénomène est dû à la réflexion de la lumière par la rétine qui, fortement irriguée en vaisseaux sanguins, restitue une partie de la luminosité du flash sous forme d’une lueur rouge.
Beaucoup d’appareils photo sont équipés de systèmes visant à éviter ce genre de désagrément. Le principe est à peu près toujours le même : une série de flashs courts et de faible intensité force la pupille à se fermer au maximum pour empêcher la rétine de refléter la lumière. Cette technique est efficace dans la mesure où le sujet prend la pose.
> Le recadrage
Au visionnage, il n’est pas rare de découvrir qu’un élément non prévu lors de la prise de vue s’est glissé dans la photographie, il sera donc possible de corriger l’image sur l’ordinateur. Le résultat final offre simplement un plan un peu plus serré que la photo originale.
Il est possible de recadrer la photo à loisir pour ne garder que les éléments importants. Cependant il faut garder à l’esprit que les photographies, à part lorsque leur mise en page l’impose, sont liées à des formats standardisés qui facilitent leur impression, leur projection ou leur classement dans des albums.
Il sera donc préférable de recadrer à l’aide de guides. Les guides sont des lignes abstraites définies à partir des réglettes qui cadrent l’image. Leur utilisation permet de conserver le rapport original de la photo en termes de hauteur et de largeur.
Pour des informations plus en détail sur le logiciel photoshop : blog.fotolia.com/france/technique/tutoriel
Pour des information sur la prise de vues avec un appareil numérique : www.fujifilmnet.fr
www.linternaute.com/photo_numerique/dossier/index-prise-de-vue.shtml
www.olympus.fr/consumer/images/FAQ_french_vol4.pdf